Famille Agassiz / Agassis


Histoire

Ancienne famille suisse originaire du canton de Vaud. Bourgeoise de Bavois.

Cimetière presbytérien de la Fresnière, Saint-Eustache (Québec - Canada): Agassiz, Robert Louis (1894-1949); epoux de Blanche Louise Freymond.

Personnalités:

-     - Jean Louis Rodolphe Agassiz (1807-1873), Louis Agassiz est né à Môtier (Vully) le 28 mai 1807. Son père est pasteur. Il appartient à une famille d'origine vaudoise dont les ancêtres étaient huguenots. Sa mère est la fille du docteur Mayor de Cudrefin. Louis jouit d'une très bonne éducation intellectuelle, grâce à un père qui a d'excellentes qualités de pédagogue et une mère qui a beaucoup de finesse et de facilité d'expression. Louis est élevé dans un milieu rural, il parcourt champs et vergers et noue ses premiers contacts avec la nature. Il reçoit ses premières leçons de botanique du pasteur Fivaz. Il entre au collège de Bienne en 1817 où il montre des dispositions particulières pour l'apprentissage des langues: français, allemand, italien, grec et latin, et un intérêt spécial pour la géographie. En 1821, ses parents s'installent à Orbe. Louis quitte le collège de Bienne pour celui de la localité vaudoise. Il entre alors en contact étroit avec la biologie et l'anatomie scientifique grâce à C.A. Chavanne, directeur du Musée et professeur de zoologie à l'Académie de Lausanne, et grâce également à Mathias Mayor, son oncle médecin. Ce dernier conseille à Louis, vu ses dispositions, d'entreprendre des études de médecine.
Agé de 17 ans, Louis Agassiz se rend à l'école de médecine de Zurich. Il attire l'attention du professeur d'histoire naturelle et de physiologie, M. Schinz, qui lui confie les clés de sa bibliothèque. Son frère et lui copient des ouvrages que leurs ressources financières ne leur permettent pas d'acquérir. Il termine ses études en 1824.
En 1826, il gagne Heidelberg pour se perfectionner, mais néglige la médecine au profit des sciences naturelles, la biologie et la paléontologie. Il rencontre deux naturalistes de grande valeur, Alexander Braun et Karl Schimper. Il passera plusieurs fois ses vacances chez le premier. L'aîné de la famille est son ami ; sa soeur, Cécile Braun, deviendra sa femme. Il rencontre également un logeur nommé Arnold Guyot, son compatriote.
En 1827, victime de la typhoïde, il retourne chez ses parents à Orbe où il explore le Jura et sa flore, les lacs et les rivières pour y reconnaître la faune piscicole, domaine qui devient le centre de ses préoccupations zoologiques.
A la rentrée universitaire il gagne Munich. Ses parents s'inquiètent, car pour eux les sciences naturelles ne permettent pas de gagner sa vie. Au printemps 1828, il s'engage à étudier et à décrire en vue d'une publication les poissons rapportés d'une expédition allemande au Brésil. L'ouvrage est mené à bonne fin et sort en 1829, avec 82 planches d'illustration de qualité, sous le titre Selecta genera et species piscium. Malgré tous les projets qui lui trottent dans la tête, il met un terme à ses études officielles et est reçu docteur en philosophie à Erlangen en 1829, docteur en médecine à Munich en 1830.
Avant de revenir à Concise où sa famille a déménagé, il fait un séjour à Vienne pour compléter ses études médicales. Mais il est plus attiré par les musées d'histoire naturelle que par les hôpitaux. De retour au pays, il organise son cabinet de travail de naturaliste.
Il apprend que le choléra sévit dans la capitale française et obtient de perfectionner ses connaissances médicales sur cette maladie à Paris. Il se rend sur place après un détour par l'Allemagne pour rencontrer ses connaissances et amis. Il prend contact avec Cuvier, qui lui confie l'ensemble des documents qu'il a lui-même rassemblés sur les poissons fossiles. Il rencontre également le savant allemand Alexandre de Humboldt qui deviendra son ami et son protecteur. Mais à la suite du décès de Cuvier à Paris, mort du choléra, et du départ d'Alexandre de Humboldt à Berlin, il accepte en 1832 le poste modeste de professeur au Collège de Neuchâtel.
A peine installé à Neuchâtel, Agassiz reçoit une offre alléchante de l'Université de Heidelberg pour occuper la chaire de zoologie. Mais notre naturaliste est déjà engagé dans la vie intellectuelle neuchâteloise. Il s'est organisé pour que ses publications paraissent à un rythme soutenu et est sur le point de vendre ses collections zoologiques et paléontologiques au musée de Neuchâtel. Il décline l'offre de Heidelberg. En mars 1833 il fonde, avec cinq de ses amis, dont Louis Coulon et Auguste de Montmollin, la Société neuchâteloise des sciences naturelles de Neuchâtel. En octobre de la même année, il trouve le temps de se marier avec Cécile Braun et s'installe à Neuchâtel. De cette union naîtront trois enfants. Entre 1834 et 1835, il effectue de nombreux voyages à l'étranger, en particulier en Grande-Bretagne et se fait reconnaître dans ce pays comme l'un des plus éminents naturalistes de son temps.
En 1836, il prend des vacances et s'installe avec son épouse et son fils près de Bex. Il entre en contact avec M. De Charpentier, directeur des salines de Bex, qui lui fait part d'une théorie glaciaire émise par un géologue valaisan nommé Ignaz Venetz. Selon ce dernier, les blocs erratiques que l'on trouve sur le Jura auraient été transportés par les glaciers. D'abord sceptique, Agassiz va se rallier à cette hypothèse. Le 24 juillet 1837, à la réunion de la Société neuchâteloise des sciences naturelles, il défend cette théorie, mais ses auditeurs restent incrédules et soutiennent qu’Agassiz manque de la rigueur scientifique qu'il réclame d'ordinaire. Il est vrai qu'il n'a pas suffisamment d'éléments pour étayer sa théorie, mais il faut également dire que notre savant est pratiquement submergé par ses recherches paléontologiques et zoologiques. Son étude sur les Recherches sur les poissons fossiles est en train de paraître sous forme de livraisons depuis 1883 et se terminera en 1843.
Sans délaisser ses études paléontologiques sur les poissons, il s'engage plus avant, avec la collaboration d'Arnold Guyot, dans la recherche sur les phénomènes glaciaires. En 1840, il publie une remarquable monographie Etude sur les glaciers, accompagnée d'un atlas comprenant une série d'illustrations de paysages pour étayer la théorie.
Agassiz est naturellement choisi comme professeur lors de la création de l'Académie de Neuchâtel. Durant cette période, il poursuivra ses études sur les glaciers en organisant des expéditions sur le glacier inférieur de l'Aar et des séjours à l'Hôtel des Neuchâtelois", un poste d'observation privilégié pour étudier le mouvement glaciaire, dans les années 1840-1843 et 1845. Sa production scientifique est très importante: parmi celle-ci signalons sa Monographie des poissons fossiles du vieux grès rouge (1844). Mais la science et les difficultés qu'elle
entraîne rendent l'environnement et la situation financière de plus en plus difficile pour Madame Agassiz. En 1845, elle quitte Neuchâtel avec les deux plus jeunes de ses enfants.
Grâce à Alexandre de Humboldt, Agassiz reçoit du Roi de Prusse une bourse généreuse pour une expédition scientifique en Amérique. En mars 1846, il quitte Neuchâtel et s'embarque le 19 septembre à Liverpool pour les Etats-Unis, après avoir passé par Karlsruhe et Paris.
Agassiz est très heureux de pouvoir passer deux ans dans ce pays. Il espère se lancer dans de nouveaux projets qui pourront peut-être contribuer à effacer ses dettes. Ses succès dépassent rapidement tout ce qu'il pouvait attendre dans cette nouvelle patrie. Ses conférences seront suivies par plus de cinq mille personnes et devront être répétées par manque de place. En 1847, il accepte une chaire de géologie et de zoologie à l'Université Harvard.
Après la suppression de l'Académie de Neuchâtel, il attire auprès de lui quelques fidèles: Guyot, Marcou et Lesquereux. Après la mort de sa première femme, il se remarie en 1850 avec Elizabeth Cary, personne bien connue dans le monde scientifique. Aux Etats-Unis, ses principales contributions scientifiques seront Lake Superior (1850), Contributions to the natural history of the United States (1857-1862), Essay on Classification (1859). Il tente de développer l'esprit scientifique aux Etats-Unis et publie à cet effet ses Methods of study in natural history, qui connaîtront dix-neuf éditions Il lutte également pour la création d'un Musée de zoologie comparée à Harvard, qui voit le jour en 1859, et pour lequel il confie sa collection de poissons fossiles extraordinaire. Agassiz fera un court séjour à Neuchâtel cette année-là. Il reçoit un appel de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et un autre pour une chaire de paléontologie au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Il décline ses offres, car il estime avoir trouvé le climat et les possibilités de travail qui lui conviennent dans sa nouvelle patrie américaine. Il effectue encore deux expéditions importantes: une au Brésil en 1865, relatée dans un livre écrit en collaboration avec sa femme, paru sous le titre A journey in Brazil (1868), et la deuxième et dernière en Californie en 1871.
Malgré toutes ses études, Agassiz ne sera jamais évolutionniste. Il lutte contre les idées de Darwin, alors que toutes ses recherches pourraient étayer la théorie du savant anglais. Il souscrit au catastrophisme de Cuvier, mais en plus strict, et au créationnisme.
Il s'éteint à New Cambridge, Massachussetts, le 14 décembre 1873, après une courte maladie. Sa tombe, située sur le Mont Auburn, est simplement recouverte d'un gros rocher pris sur la moraine du glacier de l'Aar. Signalons encore qu’il recevra le prix Cuvier en 1852 et que Napoléon III lui a conféré la Croix de la Légion d’honneur en 1859. A Neuchâtel, son souvenir est resté vivace (buste, plaque commémorative, "Espace Louis-Agassiz").
Père d’une fille prénommée Ida, celle-ci épousera le major Henry Lee Higgison et décèdera à Boston le 21 mai 1935 à l’âge de 97 ans.
(Réf.: Histoire de l'Université de Neuchâtel. - Encyclopaedia britannica. - Encyclopaedia universalis. Ŕ Bulletin officiel de la Ville de Neuchâtel, 1971. Ŕ Le véritable messager boiteux de Neuchâtel, 1875, p. 46-49 ; id., du1936, p. 42).

-   - Alexandre Agassiz (1835-1910), fils du précédent, naturaliste. S'est principalement occupé de biologie marine.  Source: Larousse 1922

-   - Auguste Agassiz(1809-1877), horloger. Frère de Louis Agassiz (1807-1873). Fabricant à Saint-Imier, il crée des montres et une entreprise que l’on connaît alors sous le nom de Comptoir Agassiz. Sa soeur Olympe (1813-1886) épouse un monsieur Francillon et son fils Ernest Francillon fondera la fabrique Longines, dont la création doit beaucoup à Louis Agassiz(Réf.: Nouvelle revue neuchâteloise no 93, 2007).

    - George Russell Agassiz (1862-1951), courtier et zoologue, petit-fils de Louis Agassiz, né le 21 juillet 1862. Il est courtier à Boston (Massachussetts, Etats-Unis), puis en Californie. Intéressé comme son grand-père par les sciences naturelles, il est membre de la section de zoologie comparée de l’Université de Harvard. Bienfaiteur de l’Observatoire et du Musée de zoologie comparée de cette alma mater, il reçoit le titre de docteur honoris causa de cette université.
Il décède à Dedham (Massachussetts, Etats-Unis), le 5 février 1951, à l’âge de 88 ans. (Réf.: http://archive.org/stream/annualreportofd195051harv/annualreportofd195051harv_djvu.txt - Le véritable messager boiteux de Neuchâtel, 1952, p. 46. - http://socialarchive.iath.virginia.edu/ark:/99166/w6183q15).  

     - Jean-François Agassiz, de Bavois. Né en 1922 à Moudon. Docteur ès sciences. Géologue. Professeur au Collège de Payerne. Chevalier de l'Ordre du Mérite sénégalais. Syndic depuis 1974.

     - Fernand Agassis, de Bavois. Né en 1924. Inspecteur du service de défense incendie pour les districts de Cossonay et de la Vallée de Joux depuis 1969. Président de l'Abbaye depuis 1965. Président du Conseil communal en 1969. 

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Etymologie

Agassiz vient du germanique agaza qui signifie "pie". En franco-provençal, agassié est le "nid de pie" et agasso "la pie". Nous trouvons de nombreuses familles Agassis en Savoie.

Lieu-dit: il existe une rue Agassiz à St-Imier et à la Chaux-de-Fonds ainsi qu'une avenue Agassiz à Lausanne. Un chalet Agassiz se trouve à Grindelwald.

Répartition des familles Agassiz / Agassis en Suisse (1999)

On estime à environ 25 foyers Agassiz installés en Suisse dont 11 dans le canton de Vaud, 10 dans le canton du Valais et 4 dans celui de Genève.

Par ailleurs, il y a 46 foyers Agassis en Suisse dont 38 dans le canton de Vaud et 2 dans le canton du Valais.

Généalogies existantes

- " Famille Agassiz, du canton de Vaud (1737-1996), descendance établie en Angleterre, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande ainsi qu'à Hawaii" par Shirley-Ann Underwood.

Armoiries

Familles Agassiz

inconnues

 

Messages d'entraide

I am seeking to determine how Mary and Louis Agassiz are related.

Mary Agassiz is my ancestor. She emigrated from Kent, England to Saint Vincent, British West Indies in the 19th century. We know her father as Aurthur Agassiz a pastor from Switzerland who emigrated to England and married an English woman.
Louis Agassiz emigrated from Switzerland to Cambridge, Massachusetts about 1850 where he was a professor at Harvard.
Any help you may provide in determining their relationship would be greatly appreciated by myself and my family.

Jim jaminjim@bellatlantic.net

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