Famille Tornare


Histoire

Le 25 septembre 1349, "Agneleta veuve de Perrodus dit Guilliot de Serie (Cheiry), fille de feu Beatrix Chauterala, de Serie, par disposition testamentaire, demande à être ensevelie dans le cimetière de Saint-Martin de Cugie, près de l tombe de son mari. Elle institue héritier universel son fils Renaldus dit Tornarre de Serie. Elle veut qu'on prenne sur ses biens, un cens annuel de 18 deniers lausannois pour la fondation de son anniversaire et celui de son mari dans l'église de Cugie. Elle lègue en outre à l'Hospice de Mont Joux trois tricenarii, et autant aux hôpitaux de Lausanne et de Fribourg [...] " (AEF - Regeste de Hauterive - 1349)

En 1405, Pierre Janineti, fils de Janineti Tornare de Châtel, reconnait devoir à Dom Nicod Encordeir, vicaire de Châtel, 20 sols ou un cens annuel d'un quarteron de froment. Deillon III-IV.

En 1409, Nichodus Tornarre est reçu bourgeois de Fribourg (Premier Livre de Bourgeois de Fribourg folio 47).

Claude Tornare, de Charmey. Le manual du Conseil dit: " Le puissant et bel homme, qui a été à Jérusalem, à Bethléem, sur la montagne sainte et autres lieux saints, présente ses attestations de voyages, et il est installé librement en ville, à cause de ses voyages le 31 janvier 1612. ". Dans le répertoire, il est dit chevalier de Jérusalem. Claude Tornare était donc un pélerin de Jérusalem, ou du St-Sépulchre, titre que les Pères de Terre-Sainte accordaient alors aux pélerins de Jérusalem. Il fut reçu gratuitement bourgeois de Fribourg, excepté le denier dû aux bannerets pour droit de réception.

Testament de François-Pierre Tornare, de Charmey, mort le 19 avril 1769. Dans un codicile, qui ne devait s'ouvrir qu'après la mort de sa femme Anne-Marie, née Chassot, il dit: " Je donne 200 écus à la paroisse et aux paroissiens pour faire un encensoir et une navette en argent ". Il constitue ses neveux Jacques et François, ses héritiers le 25 janvier 1769.

L'un des neveux écrivit de Paris le 12 octobre 1774: " Mon frère et moi sommes instentionnés de compléter la somme nécessaire pour faire l'encensoir donné à l'église de Charmey. Je veus qu'il soit fait ici à Paris sur le model des plus beaux encensoirs de Paris ".

Par testament du 18 janvier 1612, dom Pierre Tornare fait différentes fondations dans l'église de Charmey;il lègue une certaine rente pour faire chanter les vêpres (Arch. de Charmey n° 106).Deillon. Le 21 mai 1619, Barbilly, femme de Noël Tornare, de Charmey, fille de Jean Dessot (Deschoux), de Vuippens,lègue par testament " à la chappelle de la confrairie de Gruyère 20 escus bons;à la confrérie du St-Esprit de Charmey 5 escus, à la chappelle de Nostre-Dame fondée en l'église saincte-Croix, aussy à l'église de Sernyaz à l'église de Vuippens à chascune 10 escus bonne monnaie ".

Les premières mentions de familles Tornare à Sorens datent de 1621 :

" Recognoissance de Claude, Jehan et François, enfants de Jehan Tornarre qui estoÿ filz de Jaques Tornarre de Sorens faite par Rolettaz, leur mère ".

En 1635, nous trouvons une reconnaissance de " Claude Tournare l'ayné de Sorens, faite par Françoise fille de feu Claude Roud ".

En 1648, " reconnaissance de Pierre, fils de feu Claude Tornarre de Sorens ".

Antoine Tornare, originaire de Charmey, épousa le 22 janvier 1686 à Vuippens, Madeleine Gueydon, une jeune femme originaire de Sorens.

Le 23 février 1687, dans une admodiation, il est dit " habitant et grangier rière Sorens ". Un de leurs fils, prénommé Antoine, né le 14 septembre 1700, devint communier de Sorens le 27 mars 1729.

La famille Tornare est encore très largement représentée à Sorens. Citons parmi ses membres, le grand patoisant Jean Tornare.

La généalogie de la famille a été reconstituée à partir de 1677. L'arbre comprend 110 personnes réparties sur 11 générations.

Etymologie

La plus ancienne famille subsistante de ce nom est issue de Jean Riondoz, alias Des Cues, qui épousa à Charmey, vers 1485, Jaquette Maliset, alias Tornare. Cette dernière était la fille d'Hudricus Maliset, tourneur en 1483 à Charmey. Le fils de Jaquette, Johannes Des Cues, alias Tornare, fut reçu bourgeois de Charmey en 1516.

Ancienne graphie: Tornarre (1349), Tournaire, Tornaire, Tonnaire

Il semble que cette famille adopta définitivement ce nom au début du XVIIème siècle (article d'Alain-Jacques Tornare dans le " Tréflestriel " n° 30 Printemps 1993).

Bibliographie

- "Petit lexique Français-Patois (de Gruyère)" par Jean Tornare. Compte d'auteur, 1989, gr. in-4 , 43 p., broché

- " Recueil de prière en patois" par Jean Tornare. Compte d'auteur, 1987, in-4 , 62 p., avec quelques illustrations, broché

Armoiries

Familles Tornare

" D'argent à une tour crénelée de sable, maçonnée d'argent, senestrée d'un renard de gueules rampant contre celle-ci ; le tout soutenu d'une terrasse de sinople ".

Il est intéressant de constater que les armoiries de la famille Tornare ressemblent curieusement à celles de la commune de Chevenez (Jura).

D'argent à la tour de sable senestrée d'un renard rampant de gueules,
le tout sur une terrasse de sinople

 


mise à jour du 22 mai 2002