Famille Quartenoud


Histoire

Histoire

Ancienne famille de Treyvaux où elle est mentionnée dès 1325. Bourgeoise de La Roche (1657), de Genève (1947) et de Vevey (1957, 1958).

Jacques Quartenoud, fils de feu Peterman, de Treyvaux, reçu à La Roche le 1er mai 1657 (RN 237 folio 125).

Personnalités

- Jean Quartenoud (1859-1938), écclésiastique, pédagogue, journaliste. Jean Quartenoud, originaire de Treyvaux, naît le 25 juillet 1859. Son père, Jacques Louis Charles, est ouvrier agricole. Sa mère, Marie née Grosset, tient la ferme parentale du Bugnon, à Matran où Jean voit le jour. De cette union, dont on ignore la date, naissent 4 enfants: Pierre Julien qui meurt le lendemain de sa naissance, le 21 février 1858; Françoise Alphonsine dont on ne connaît que la date de naissance, le 28 février 1868; Ursule Pauline, née le 19 mai 1862 et Jean.

 Dès l'âge de quatre ans, Jean quitte le Bugnon pour aller vivre aux Mueses, sur la commune de Posieux. En effet, en 1862, Louis Esseiva, propriétaire du vaste domaine des Mueses, meurt. L'ensemble des terres est vendu à Alfred Raemy, fils d'Antonin, secrétaire de la Direction des Finances du canton de Fribourg. Celui-ci afferme son domaine à la famille Quartenoud qui s'y installe en 1863. Le travail ne manque pas. Il faut engager sept domestiques pour faire tourner les 50 hectares de terre, le four à pain, la porcherie et l'étable.

Jean fréquente l'école primaire de Matran puis le Collège St-Michel (1871-1879) dont il est interne. C'est à ce moment-là qu'il a la douleur de perdre son père dans des circonstances inconnues. Orphelin, il poursuit ses études sans que l'on sache comment il procède pour se les payer.

En 1879, fortement encouragé par son cousin le chanoine Joseph Schorderet, fondateur de la Liberté, il entre au Grand Séminaire. Ordonné prêtre le 22 juillet 1883, il est nommé vicaire à Châtel-St-Denis où il donne également des cours à l'Ecole latine. Appelé à Fribourg, il est choisi comme vicaire du curé Paul Perriard puis comme coadjuteur du Chapitre. Il lui reste suffisamment de temps pour s'occuper de théâtre à la Nuithonia et de journalisme au Monatrosen (1888-1907), la revue des Étudiants suisses, à laquelle il donne une tournure plus culturelle.

Dès lors Jean Quartenoud va mener de front une triple carrière.

En 1886, il entre comme journaliste à la Liberté. Il y tient les " Nouvelles du jour ", un aperçu quotidien de la vie internationale et une rubrique de défense de la langue française. En 1906, on lui offre le poste de rédacteur en chef suite à la démission d'Emile Bise. Il avait refusé ce poste trois ans auparavant. Lors de sa mort, l'Indépendant dira de lui: Ce fut l'un des excellents journalistes de ce temps. Sa prose à la beauté toute classique, sobre et dépouillée était un peu sèche parfois mais toujours d'une qualité remarquable quant au fond et à la forme. De 1906 à 1939, le tirage du journal avait passé de 4'200 exemplaires à 11'000.

En 1889, son ami, le conseiller d'Etat Georges Python, le nomme directeur de l'Ecole à la place de Jacques-Marie Caillat, démissionnaire. Comme on le découvrira plus loin, il y apportera des réformes importantes et durables. Sa carrière scolaire s'enrichit de cours donnés au Collège St-Michel (1890-1898); d'un poste d'inspecteur des écoles primaires (1898-1906) et de la Présidence de la Commission cantonales des Études (1925-1938).

En 1894, il est nommé chanoine de St-Nicolas; le 14 février 1925, le Grand Conseil l'élit vingt-cinquième prévôt de l'église St-Nicolas, érigée, l'année précédente, en cathédrale de l'évêque de Lausanne, Genève et Fribourg. Il avait obtenu 67 voix sur 99 bulletins délivrés. Le chanoine Brasey, doyen du chapitre, avait obtenu 19 voix et le chanoine Conus, recteur de St-Pierre, 4 voix. Jean Quartenoud est désormais appelé Monseigneur.

Mais l'homme est insatiable. Il trouve encore le temps de participer à la Société des Amis des Beaux-Arts (1888) et à la Société d'histoire du canton de Fribourg (1888). Cette longue carrière est émaillée de distinctions: 1922, officier de l'ordre royal de Georges I (Grèce); 1936, chevalier de la Légion d'honneur; 1937, docteur honoris causa de l'Université de Fribourg et palmes académiques de l'Académie de littérature polonaise de Varsovie. Chaque fois, on salue en lui le défenseur de la langue française. Il avait toujours pour lui le Pape et la grammaire.

Mais qui est l'homme?

L'homme, aux solides racines paysannes, dégage au premier abord une froideur enthousiaste, une réserve apparente. Il pouvait sembler quelque peu indifférent, voire désabusé. Mais la réalité est autre. Témoignage: Mgr paraissait froid, on le craignait, mais personne mieux que moi n'a pu voir son humilité... Un jour, il avait sans doute beaucoup de travail, il m'avait un peu brusquée. L'après-midi, il est venu me faire des excuses... à moi son employée.

C'est un grand travailleur. Lever à l'aube, messe à 6 h, office à 7 h. 30, il vaque ensuite à ses multiples tâches. Après un bref repas, il prend le tram pour Beauregard puis poursuit à pieds, durant une heure, par les petits chemins vers Cormanon ou Villars. Retour au bureau pour le bouclage du journal jusqu'à 18 h 30, l'heure des vêpres. Dur avec lui-même, exigeant avec les autres. Si une soeur faisait une erreur au journal, il disait: " Il faut la mettre à la lingerie, ou líenvoyer à la cuisine". Mgr était très rigide, on a vu du pays avec lui. Excellent rédacteur... on níavait rien à lui reprocher. Il fallait aussi que nous soyons très exactes comme lui.

Il se dit avoir été intransigeant durant ses jeunes années. On le dit indulgent, maître de soi, courtois et mesuré. Líabbé Bovet le décrit actif, précis, pressé et nerveux. Tout le monde vante sa vaste culture, son ouverture díesprit et sa curiosité. En 1893, ayant obtenu un congé sabbatique, il visite durant trois mois la Syrie, la Palestine et líÉgypte. Il y découvre la sagesse orientale, circonspecte dans ses jugements, lente à se prononcer, désireuse de trouver dans les réponses mêmes de ceux qu'elle interrogeait l'énoncé de la louange ou du blâme qu'elle allait émettre. En 1897, il récidive. Ses pas se portent alors vers la Sicile, la Tunisie, l'Algérie, le Maroc, le Portugal et l'Espagne.

Sa plume peut se montrer acide quand il convenait de " river son clou " à quelque confrère outrecuidant. Il le faisait, en peu de mots, mais qui portaient; il y ajoutait le sel d'une pointe d'ironie malicieuse, car il ne manquait point d'esprit. La réponse à l'assaillant maladroit était et restait sans réplique.

Enfin, ce célibataire vit entouré de femmes: au 124 puis au 119 de la rue des Chanoines, dans une des maisons capitulaires, il héberge sa mère puis sa soeur, Pauline, devenue veuve le 1 juin 1907. Elle avait épousé Casimir Niquille, professeur au Collège St-Michel, préfet de la Gruyère puis inspecteur général des forêts et des domaines de l'Etat. De cette union naissent 4 enfants: Jeanne (1894-1970), archiviste de l'Etat; Marie (1889-1967), professeur à l'Ecole; Gabrielle, employée; Charles (1891-1939), chirurgien et Paul, docteur. Marie, Jeanne et Gabrielle passent de nombreuses années auprès de leur oncle. L'orphelin trop précoce avait presque recomposé une famille. (source: http://www.co-jolimont.ch/coj/prof/clio2/Quartenoud.html#1 )

- Maxime Quartenoud (1897-1956), homme politique

- Jean-Joseph Quartenoud, en religion Nicolas, né le 12 février 1772. Capucin en 1792.

DHBS Tome 5 page 361

Armoiries

Quaternoud (page 308), Treyvaux (FR)

" De gueules à la fasce d'argent chargée de deux lions d'or tenant une boule de sable et accompagnée de quatre étoiles d'or (2,2) " DHBS [T1]

Etymologie

Quartenoud vient .Graphies anciennes: Quartinod (1545), Cuartinod

Nos cousins d'ailleurs

Bernard et Romy Quartenoud tiennent l'Hôtel du Midi à Beaufort-sur-Gervanne (Drôme) article du mardi 10 octobre 2000 La Gruyère n° 117.

Répartition des familles en Suisse (1999)

On estime à environ foyers installés en Suisse dont [x] dans le canton de Neuchâtel, [x] dans le canton de Vaud, [x] dans le canton de Genève, [x] dans le canton de Bâle-Campagne, [x] dans le canton de Bâle-Ville, [x] dans le canton de Zürich, [x] dans le canton de Berne, [x] dans le canton du Jura et [x] dans le canton de Fribourg.

Répartition des familles en France (2000)

On estime à environ [x] foyers installés en France dont [x] dans le département de .

Sites et blogs de la famille :

 

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