Adresses - Liens Paléographie Forum généalogique de Suisse Romande Onomastique RETOUR


Famille Montandon


Histoire

Famille neuchâteloise venue du village franc-comtois de Montandon, appelé Muntaun avant l’arrivée de réfugiés cathares remontés par le Rhône, la Saône et le Doubs.

Les Montandon-Blaiselion du Locle, originaires de Montbéliard, avaient fui la France en 1310 pour gagner la Suisse et s'installer dans le canton de Neuchâtel..

Son père, James Montandon de la Brevine, industriel né en 1846, devint conseiller municipal à Colombier en 1888, député au Grand-Conseil en 1889, charges qu'il exerçait encore en 1895. Membre du Conseil d'administration et du Conseil d'escompte de la Banque cantonale neuchâteloise en 1905, il eut quatre enfants d'un premier mariage.
    Né à Cortaillod le 19 avril 1879, George-Alexis Montandon, le benjamin, suit des études de médecine à la faculté de Genève en 1903, puis de Zurich où il pratique, de 1906 à 1908, la chirurgie à la clinique universitaire. Il fait son service militaire comme premier lieutenant d'infanterie, puis recommence à exercer son métier à Lausanne. D'où lui vint sa nouvelle vocation? Rêva-t-il du trésor de la reine de Saba? Pris de passion pour l'anthropologie, il se rend à Hambourg, puis à Londres où se forme tout explorateur. À trente ans, en octobre 1909, il s'embarque de Marseille pour l'Éthiopie, déjà en conflit avec l'Italie, débarque à Djibouti, gagne Addis-Ababa où il est reçu par le négus Ménélik II, gravement malade, et par son régent, le Ras Tesamma. Il quitte la capitale en mars 1910, explore pendant onze mois le sud-ouest du pays et en particulier Ghimirra, région proche du Soudan, parcourant des contrées inconnues, et revient par Goré à Addis-Ababa. Les cartes publiées par la Royal Geographical Society de Londres enregistrent un Toulou Montandon, nom donné à un pic du Ghimirra qui domine le bassin du Sobath soudanais, affluent du Nil blanc. Proche de l'actuelle ville de Gambela, le Toulou Montandon (3.200 m) a été rebaptisé Tulu Walel. Les documents inédits que George Montandon rapporte de son voyage en 1912 lui ouvrent les plus éminentes sociétés de géographie d'Angleterre, de France, d'Italie et de Suisse où il est appelé à donner des conférences. Commandeur de l'Étoile d'Éthiopie, lauréat de la Société de Géographie de Paris, membre correspondant de la Société de Géographie de Genève, il s'installe à Reuens près de Lausanne. Les rares savants intéressés alors par l'Éthiopie sont curieusement pour la plupart d'origine juive. Se heurtera-t-il à la concurrence de ces confrères ? En 1913, chez Attinger de Neuchâtel, et aux éditions Challomel à Paris, il publie Au Pays Ghimirra, récit de son périple, ouvrage de 424 pages illustré d'un portrait de l'auteur, de 14 cartes et de 300 graphiques et photographies.
    Au retour de son expédition, Montandon s'installe comme médecin à Lausanne. En 1914, il s'engage comme volontaire dans un hôpital français de Bourg-en-Bresse où il remet en pratique sa formation de chirurgien. Il retourne à Lausanne en 1916. Nous le retrouvons en 1919 au Musée ethnographique de Genève où il étudie les rapports entre "La Généalogie des instruments de musique et les cycles de la civilisation ". C'est dire l'éclectisme de sa curiosité. Montandon passe alors pour un homme de gauche. Comme chez beaucoup d'intellectuels de l'époque, la révolution bolchévique de 1917 attire sa sympathie. Il se rend en Union soviétique en 1919. Il a quarante-deux ans. Il est l'un des premiers intellectuels à se plonger dans cette révolution. Le comité international de la Croix-Rouge le charge de négocier et d'organiser le rapatriement par Vladivostok de prisonniers de guerre autrichiens retenus en Sibérie. Il traverse le pays par le Transsibérien, de Moscou à l'île Sakhaline où vivent les derniers Aïnous. La mission s'arrête en route chez les Bouriates du lac Baïkal, aux confins de la Mongolie, en Transbaïkalie que les Japonais en 1918, puis les Américains en 1920, avaient occupée avant que les bolcheviks ne la reprennent. Il ne fait pas que s'occuper du rapatriement des prisonniers durant ces deux hivers en Russie ; il en profite pour étudier la morphologie des divers peuples rencontrés. Épris d'égalité, il approuve la révolution bolchévique, y compris sa police politique, la Tchéka, puisqu'on a écrasé "l'orgueil de classe" et "bouclé les saouloirs". C'est ce qu'il proclame dans "Deux ans chez Koltchak et chez les bolcheviks" qu'il publie chez Alcan en 1923 : "Personne mieux qu'eux n'a réussi à instaurer un État où la tendance à l'égalité fut i manifeste, et, parce qu'en se maintenant aussi près que possible de leur programme primitif, ils restent un centre de ralliement pour tous ceux qui rêvent non pas d'un État, mais d'un monde plus égalitaire, aux yeux de ceux qui sympathisent avec cette tendance, ces hommes ont le devoir absolu de rester au pouvoir ". En 1921, le Conseil d'État suisse refusera de ratifier sa nomination par une partie du corps enseignant comme professeur d'ethnologie à la faculté de Neuchâtel pour des raisons politiques. Membre du Parti communiste de Lausanne, il reçoit mensuellement de l'argent des services secrets soviétiques 3 . En 1922, il devient actionnaire de La Gazette de Lausanne, et mène campagne de dénigrement contre son directeur, publiant des brochures d'une grossièreté que refusent certains imprimeurs. Il est même condamné à dix jours de prison pour diffamation.
    En 1923, à la demande de la "Ligue suisse pour la défense des indigènes", Montandon, toujours militant pour l'égalité en droits de tous les peuples, de toutes les races, publie sur trente pages les résultats de son enquête sur "L'Esclavage en Abyssinie". Se rend-il en mission aux États-Unis pour étudier en Arizona des peintures rupestres que les Indiens du Grand Canyon avaient tracées avant leur disparition? L'ethnologue ne pouvait que condamner le génocide des Indiens par les colons européens et américains. Il donne en 1923 un compte-rendu sur ce sujet dans L'Encyclopédie de l'Anthropologie, ainsi qu'en 1927 un récit de sa "Descente chez les Havazoupaï du Cataract Canyon".
    Au cours de son voyage en Russie, il s'était marié à Vladivostok avec une Russe de 22 ans, communiste, Marie Zviaghina, née le 8 février 1897 à Perm, fille d'un célèbre chirurgien, dont il aura deux filles et un fils: Irène-Marie née le 27 avril 1922 à Lausanne ; Odile-Violette-Lucie, née le 17 mai 1923 à Lausanne ; et George-James-Raoul, né le 28 juin 1927 à Paris.

Les deux filles de Montandon, retrouvées à Baden-Baden en juillet 1944, n'ont pu lui raconter cet événement daté de novembre.
    En 1999, dans L'Antisémitisme de plume, Marc Knobel révéla que Montandon, blessé, fut transféré à l'hôpital Lariboisière, sous administration allemande, demanda sans doute son rapatriement à Berne, fut transféré en Allemagne, et décéda le 30 août 1944 au Karl-Weinrich-Kranhenhaus de Fulda, selon les archives municipales. Claude Singer, pourtant, soutient que Montandon ne serait mort que dans les années 1960. Qu'a pu devenir son fils après la Libération ? Où sont allées ses filles après l'enterrement à Fulda
? Ont-ils gagné la Suisse ?

http://perso.infonie.fr/garp01/indexthe/antisem/montandon.htm

Personnalités:

- Georges Montandon (1879-1944), né à Cortaillod.

- Charles Montandon

Répartition des familles Montandon en Suisse (1999)

On estime à 466 foyers Montandon installés en Suisse dont 182 dans le canton de Neuchâtel, 108 dans le canton de Vaud, 57 dans celui de Genève.

Etymologie

Montandon vient du vieux français montant, lieu en pente, ou de l’occitan montandoun, "nous monterons". Lieux-dits: "Vers-chez-Montandon" à Travers (NE), Montandon (Doubs).

Bibliographie

- "Les Montandon" de Frédéric-J. Montandon, Genève 1913, p.179.

Armoiries

Familles Montandon

"d'azur à l'ancre d'argent et accosté de deux étoiles d'or"

armoiries inconnues

Messages d'entraide

Dear Sirs,
I am looking for information about a Swiss citizen named George Montandon that apparently died in France in 1944 or in Switzerland in 1961. I really appreciate to know if he died in 1961, where and in which circunstance.
Thanking you in advance,
Sincerely,
B. Urbani
urbaniglobal@yahoo.com

 


Vous souhaiteriez avoir votre propre généalogie ?

Cette page est la vôtre, alors n'hésitez pas à la compléter

en envoyant vos informations au gestionnaire du site

mise à jour du 12 décembre 2002