Histoire
Ancienne famille citée dès 1384 à
Remauffens.
Marguerite, veuve de Jeannet de Craz et remariée
à Jeannet de Miéville, de Remauffens doit en 1384
à la Confrérie du St-Esprit, de Châtel-St-Denis, 20
sols et un quarteron de froment, légués par Alexie de
Totdrey. Deillon III-IV
A son arrivée, en 1649, il se fait concéder des
terres sur la côte de Lauzon, en face des Plaines d'Abraham. Ces
terres sont situées près de la coulée Patton, dans
la paroisse Saint-David-de-L’Auberivière.
En 1669, plusieurs colons, originaires de Fribourg, obtiennent des
concessions à la Grande-Anse, aujourd’hui
Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Pierre Miville les dirigea dans le
défrichement de leurs terres qui portaient le nom de
«Canton des
Suisses Fribourgeois». Pour diverses raisons, ces derniers ne
s'acclimatèrent pas en Nouvelle-France et retournèrent
tous dans leur pays. Seul Pierre Miville demeurera en terre
d'Amérique. Il s'établit sur la côte de Lauzon et
devint capitaine de milice.
Il portait le surnom de «Le Suisse», d’après
son origine, et laissa de nombreux descendants.
Pierre est décédé le 14 octobre 1669 à
Lauzon, tandis que Charlotte Maugis décédait au
même endroit le 11 octobre 1676.
Un de leur fils, François devint seigneur de la
Rivière-Ouelle. Un autre de leur fils, Jacques, se maria avec
Catherine de Baillon, originaire d’une noble famille
française.
Bibliographie
- "Pierre Miville" par Raymond Ouimet
Né en Suisse, Pierre Miville émigre en France
puis en Amérique avec sa femme et leurs six enfants. Menuisier,
trafiquant de fourrures, il est protégé par les plus
hautes autorités de la Nouvelle-France jusqu'à ce qu'il
les brave... Banni de Québec, il est confiné dans ses
terres de la seigneurie de Lauzon, mais il garde l'estime des
représentants du pouvoir. Combien de Québécois et
Québécoises ont pour ancêtre Pierre Miville dit "
Le Suisse " ? En 1729, il avait déjà 1300 descendants.
Genre: Population / Généalogie/Biographie. 132
pages, 14,95$, ISBN 2-921114-24-0, 1989
Éditeur : Septentrion
Armoiries
Une filiation
héraldico-généalogique ?
par Eric de Bouclans
Monsieur Jacques Mivelle m’ayant sollicité pour reproduire
des armoiries familiales dont il avait le blasonnement, j’ai pu
découvrir une suite de blasons aux caractéristiques
communes . Ces armes sont dites parlantes car le nom de famille y est
représenté graphiquement. Ces armoiries ont
été et sont portées par différentes
familles dont l’origine étymologique et toponymique du nom
est la même. Il s’agit des Mivelaz (ou Mivellaz, Suisse),
Miéville (de ou Demiéville, Suisse), Mivelle (France) et
Miville (France et Québec), tous ayant des liens de
parenté.
L’origine serait un lieu-dit, Myeville, anciennement Mievilla
(cité en 1320), près de Lentigny dans la région
fribourgeoise. Du latin media villa, ce lieu-dit indiquerait un lieu
habité entre deux localités plus importantes ou le milieu
de la ville. Une motte féodale est visible à
proximité.
Le plus ancien blason me semble être celui conservé par la
branche bernoise des Miéville, d’azur à la tour
crénelée d’argent, ouverte du champ,
adextrée et senestrée d’avant-murs
crénelés d’argent mouvants des flancs. Sa
simplicité, en regard des autres, laisse à penser
qu’il est le ou un des blasons d’origine.
Je situerais ensuite celui de Jehan de Médiavilla, cité
en 1532, de gueules à la tour d’argent accostée
de deux maisons de même, au chef d’argent chargé de
trois étoiles d’azur.
Un autre blason Miéville, nous fait apparaître la
représentation complète d’une ville. La tour
devient ville et s’enrichit de toits coniques à
girouettes. Ces détails ajoutés sont bien du
siècle de la Renaissance où l’héraldique a
évolué tant dans sa représentation que dans sa
symbolique. Une observation générale de
l’héraldique nous indique qu’à mesure que
l’on avance dans le temps, les blasons deviennent plus
chargés.
Cette remarque nous amène au blason de la famille Mivelaz, du
canton de Fribourg, qui est d’azur à un château
à une tour crénelée d’argent, ouverte du
champ, ajourée de quatre meurtrières de sable,
placées 3 et 1. La tour accostée à dextre
d’une étoile, à senestre d’une fleur de lys
et en chef d’un croissant, le tout d’or, accompagné
en pointe d’une montagne de trois copeaux de sinople. On
retrouve ici la porte ouverte des deux blasons précédents
; celle de l’autre blason Miéville devant sans doute
être aussi ouverte. Ce détail précisé dans
le blasonnement confirme l’hypothèse de la
représentation d’une ville aux portes ouvertes
plutôt que celle d’un château (cf. blason suivant)
dont le rôle principal est de ne pas laisser entrer
l’ennemi.
A noter, une différence entre le blasonnement et la
représentation présente aux archives de l’Etat de
Fribourg : le mont y est mouvant de la pointe. Les meubles
héraldiques ne doivent pas toucher les bords de
l’écu sauf si cela est précisé. Cependant,
l’héraldique médiévale n’aimant pas le
vide, il est possible de penser que cette représentation en
conserve l’héritage.
Les Miville semblent avoir transformé ce blason affichant leur
fierté de bourgeois citoyens en un blason lié à la
guerre. La ville devient château surmonté d’une
grenade allumée. Il est parti de gueules et d’or, au
château d’argent brochant surmonté en chef
d’une grenade allumée de même. Myeville a
t’elle été attaquée à
l’époque de la création de ce blason ? Son porteur
était-il un fervent défenseur ou le chef de la
défense de la ville ?
Monsieur Mivelle avance une autre hypothèse. Jacques Miville a
quitté son village de Cervonnex (commune de
Saint-Julien-en-Genevois), en 1569, pour devenir un important drapier
de la ville de Bâle. Est-ce lui qui a adopté ce blason
pour affirmer sa conquête (économique) de la ville ? Une
étude plus approfondie est nécessaire…
La famille Mivelle conservent ces mêmes armes.
Enfin, le blason des descendants canadiens de Pierre Miville
(1602-1669), créé en 1932, reprend des
éléments héraldiques liés à
l’héritage historique du créateur d’une
nouvelle branche familiale au Nouveau Monde. Il se lit ainsi : de
gueules à la fasce bandée d’argent et de gueules
chargée d’un écu de France, accompagnée en
chef d’un mur crénelé d’argent mouvant des
bords et de la fasce et surmonté d’une grenade
allumée de même ; en pointe d’un ourobouros
d’argent accosté de deux branches de chêne de
même. Le chef reprend le blason des Mivelle, la fasce, celui
de la ville de Brouage, chargée des armes de France pour
rappeler le pays d’origine des Miville et en pointe
l’ourobouros vient des armes du propriétaire qui a
donné des terres à Pierre et des branches de chênes
desdites terres .
Ces six blasons reprennent la représentation d’un ensemble
fortifié, simple tour sur sa motte féodale au XIVe
siècle, ville fortifiée aux siècles suivants,
peut-être devenue forteresse. Ces blasons retracent
l’attachement de familles dont le nom est lié au lieu et
explique peut-être l’évolution graphique que nous
avons pu observer. La recherche historique, l’archéologie,
et la généalogie, sont les seules garantes d’une
explication fiable à ce sujet.
Il est cependant intéressant de noter la constance de
l’évocation de la ville pour des familles dont le nom ne
semble pas, à première vue, être lié
étymologiquement et historiquement à une media villa.
http://bouclans.net.free.fr/heraldique/mivelle.htm
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