Famille Guisan


Histoire

Ancienne famille suisse originaire du canton de Vaud. Bourgeoise d’Avenches.

Personnalités :

- René Guisan, né le 28.2.1805 à Lausanne et décédé le 17.2.1878 à Lausanne, prot., d'Avenches. Fils de Louis, avocat, notaire, juge et député, et de Sophie Françoise Dapples. Epouse 1) 1834 Gabrielle Curchod (1837), 2) Salomé Caroline (Lina) Wolff. Etudes de droit à Lausanne et Paris. Stage chez Samuel Secrétan à Lausanne. Avocat. Accusateur public en chef, puis procureur général (1832-1846), G. prit une part active aux travaux de la réorganisation de l'administration de la justice pénale et de la révision des codes, avant sa démission en 1846. Avocat associé à Edouard Secrétan (1846). Assesseur de la justice de paix de Lausanne (1851-1863). Professeur de droit à l'académie de Lausanne (1858-1878), entre autres de droit civil dès 1863, recteur (1864-1867). Député libéral au Grand Conseil vaudois (1833-1836), délégué à la Diète fédérale (1834). Membre fondateur du journal Le Courrier suisse (1840). Cofondateur de la société d'assurances La Suisse (1858) et président (1858-1878). Président du synode de l'Eglise nationale (1866-1869 et 1872-1875). Bellettrien (1821). Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/004816/2008-03-13/

- François Guisan, né le 19.2.1880 à Lausanne, 11.4.1953 à Lausanne, prot., d'Avenches. Fils d'Henri, juge cantonal, et de Louise de Felice. Epouse Cécile Piguet. Etudes de droit à Lausanne (doctorat en 1905), Berlin et Paris. Avocat à Lausanne (1907-1919), où G. succède à Paul Rambert à l'université. Professeur extraordinaire (1919-1921), puis ordinaire (1921-1934) de droit et de procédure civils, de droit civil suisse (1934-1950) et de philosophie du droit (1944-1950). Auteur de plusieurs travaux sur le droit des successions. Docteur honoris causa des universités de Neuchâtel (1948) et de Genève (1949). Zofingien, président de la section vaudoise en 1900. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/016251/2004-06-10/

 

- Gilbert Guisan, né le 14.6.1911 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et décédé le 13.6.1980 à Lausanne, prot., d'Avenches. Fils de Julien, ingénieur chimiste, et d'Irène Collioud. Epouse en 1939 Evelyn Lenoir, fille de David Paul, pasteur. Baccalauréat à Lille (1928), licence (1932) et doctorat ès lettres (1938) à l'université de Lausanne. G. affirme d'emblée un intérêt vital pour la poésie, qui le conduira à défendre aussi les œuvres de Suisse romande et notamment celle de Ramuz. Professeur extraordinaire (1946-1954), puis ordinaire (1954-1980) de langue et littérature françaises à l'université de Lausanne (recteur en 1960-1962). Professeur invité de littérature romande à la Sorbonne (1962-1964). Animateur d'Etudes de lettres, revue de la faculté des lettres de Lausanne (1958-1980). Fondateur du Centre de recherches sur les lettres romandes (1965). Il publie d'importantes correspondances et s'intéresse à l'histoire de la langue et à la stylistique. Zofingien. Chevalier de la Légion d'honneur (1973). Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007937/2006-02-02/

 

- Henri Guisan, né le 21.10.1874 à Mézières (VD) et décédé le 7.4.1960 à Pully, protestant, d'Avenches et Mézières (VD). Fils de Charles-Ernest, médecin, major, et de Louise-Jeanne née Bérengier (1875). Epouse en 1897 Mary Doelker, fille de Christ Charles, maître boulanger. Maturité latin-grec à Lausanne (1893), écoles d'agriculture d'Ecully (près de Lyon) et de Hohenheim (Wurtemberg). Membre du corps des cadets de Lausanne, Zofingien. Henri Guisan exploita dès 1897 un domaine à Chesalles-sur-Oron, avant de s'établir en 1903 à Verte Rive à Pully, devenant gentleman-farmer. Durant l'entre-deux-guerres, il appartint à la tendance politique conservatrice, fédéraliste et anti-socialiste. Membre du Conseil municipal à Chesalles et du Conseil communal à Pully. Incorporé dans l'artillerie de campagne, lieutenant en 1894, capitaine en 1904, capitaine d'état-major général (EMG) en 1908, major en 1911, Guisan passa à cette date dans l'infanterie à la demande du chef de l'état-major général, Theophil Sprecher von Bernegg. Lieutenant-colonel EMG à la section «Opérations» à Berne (1916), chef d'état-major de la 2e division et simultanément commandant du régiment d'infanterie 9, avec lequel il fit du service d'ordre à Zurich (1919), colonel brigadier (1921), il fut officier de milice jusqu'en 1927 lorsqu'il devint divisionnaire. Homme de contacts, il fut vite populaire. Sa nomination comme commandant de corps en 1932 fut favorisée par Rudolf Minger, chef du Département militaire fédéral. Guisan fut d'abord à la tête du deuxième corps d'armée, germanophone, puis du premier, francophone. Le 30 août 1939, l'Assemblée fédérale l'élit général par 204 voix sur 231; le divisionnaire Jules Borel obtint 21 suffrages, surtout dans les rangs socialistes. La nomination de Guisan fut bien acceptée, si l'on excepte quelques officiers de carrière. A la fin du service actif, le 20 août 1945, Guisan fut mis à disposition. Le général Guisan n'était pas un grand stratège, mais il sut se faire conseiller, décider, prendre des risques et, la décision prise, rester ferme face aux autorités politiques et à ses subordonnés. Il se montra réaliste en abandonnant la «guerre stratégique de mouvement», toujours en vigueur dans l'armée suisse en 1939, au profit de la résistance sur place. L'armée n'était pas prête en 1939, mais les crédits votés à partir de 1933 avaient permis de combler partiellement les manques. Le général Guisan poussa jusqu'aux limites du possible pour un Etat neutre les conversations d'états-majors avec les Français, initiées dès 1936, afin de bénéficier de leur aide dans l'hypothèse d'une invasion allemande. Après la défaite française en juin 1940, l'idée du réduit national, qui impliquait le repli du gros de l'armée dans le secteur alpin, ne vint pas de lui. Il la réalisa par étapes, à cause de l'opposition de plusieurs officiers généraux et de son souci de faire comprendre cette stratégie aux habitants du Plateau, sur lequel seuls des combats retardateurs auraient eu lieu.

 

Son statut d'officier de milice, s'il explique des tensions avec certains officiers de carrière (les commandants de corps Ulrich Wille et Jakob Labhart, le colonel EMG Gustav Däniker), éclaire ses conceptions de la conduite des hommes et son rejet du formalisme. Pour Guisan, qui va très souvent «dans le terrain», commander, c'est informer et convaincre, voir l'homme derrière le soldat, à une époque où les chefs militaires restent distants. Le rapport du Grütli du 25 juillet 1940 est à cet égard significatif: il convoqua tous les commandants de troupe depuis le grade de major pour les informer du repli de l'armée dans le réduit.

 

Le général Guisan insuffla un esprit de résistance à l'armée et à la population et fit du réduit un symbole national, créant une symbiose armée-population, entretenant le contact avec civils et militaires, même les plus simples. Au début de mai 1940, il ordonna une enquête contre 124 officiers suspects de sympathies frontistes ou national-socialistes. Pendant toute la guerre, il eut de bonnes relations avec les députés socialistes. Il s'immisça souvent dans le «domaine réservé» du Conseil fédéral, ce qui ne fut guère apprécié de celui-ci.

 

Contrairement au général Wille lors de la Première Guerre mondiale, Guisan fit l'unanimité en Suisse. Il fut nommé docteur honoris causa de l'Université de Bâle en 1944. Le 12 avril 1960, 300'000 personnes, dont beaucoup de vétérans du service actif en uniforme, se massèrent sur le passage de son convoi funèbre. Dans son ouvrage sur la neutralité, Edgar Bonjour a présenté Guisan comme l'âme de la résistance, face à un Pilet-Golaz prêt à s'adapter à la Nouvelle Europe. Les travaux plus récents montrent un général charismatique, mais moins mythique et nullement infaillible. Comme beaucoup de ses contemporains, Guisan éprouva de l'admiration pour Mussolini et son régime, vus comme une digue contre le communisme. Après la découverte par les Allemands, à La Charité-sur-Loire, du dossier des conversations d'états-majors franco-suisses, le général Guisan proposa sans succès au Conseil fédéral des mesures d'apaisement vis-à-vis de l'Allemagne et accepta, en mars 1943, de rencontrer le général SS Walter Schellenberg. Ces retouches au portrait du général ont provoqué des réactions indignées dans la génération du service actif. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/019083/2020-02-10/

 

- Jean-Samuel Guisan, né le 29.3.1740 à Avenches et décédé le 19.6.1801 à Berne, prot., d'Avenches. Fils d'Antoine et de Madeleine Renaud. Epouse 1) Julie Le Neuf de Beaubassin, d'une famille noble normande, 2) Henriette Elisabeth G., fille de Siméon, major d'Avenches. Formation de charpentier, collaborateur d'Abraham Burnand (vers 1768), ingénieur autodidacte. En 1769, G. émigre en Guyane, d'abord à Paramaribo (Suriname), puis à Cayenne, où il devient capitaine d'infanterie au service de France et ingénieur en chef responsable des travaux hydrauliques et agraires. Il rentre à Avenches en 1792. Inspecteur général des Ponts et chaussées de la République helvétique (1798-1801). A ce titre, G. étudie les cours de la Reuss, de la Linth, de l'Aar et de la Singine, il dessine des plans de ponts, notamment à Olten, et réalise les nouvelles routes de Zurich à Bremgarten (AG) et de Wettingen à Baden. Chevalier de Saint-Louis. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/019857/2016-04-25/

 

- Louis Guisan, né le 12.6.1911 à Lausanne et décédé le 13.7.1998 à Lausanne, prot., d'Avenches. Fils de François. Epouse Hélène Démétriadès, fille de Basile, d'Istanbul. Ecoles secondaires et études de droit à Lausanne, compléments aux universités de Berlin, Kiel et Rome, doctorat (1936). Avocat en 1938, G. pratique à Yverdon puis à Lausanne (dès 1951). Conseiller communal libéral (législatif) à Yverdon (1941-1952). Conseiller d'Etat (1954-1966; Affaires militaires et assurances puis Justice et police). Conseiller national (1955-1963) et conseiller aux Etats (1963-1975). Représentant de la Suisse au Conseil de l'Europe. Membre du comité de la Société suisse des juristes. Directeur de la Gazette de Lausanne (1966-1969). Président du Parti libéral suisse (1972-1976) et de l'Organisation des Suisses de l'étranger (1967-1978). Figure marquante du libéralisme romand, G. donna un nouvel élan à cette doctrine dont il inspira, dans le canton de Vaud, le renouvellement et l'adaptation à son temps. Lorsque des milieux d'extrême-droite tentèrent de mettre la main sur la Gazette de Lausanne, G. fut de ceux qui la maintinrent dans la mouvance libérale-démocrate. Lieutenant-colonel EMG. Zofingien. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/004885/2008-03-13/

 

- Pierre Jean Guisan, né le 10.9.1912 à Paris et décédé le 18.11.1965 à Monthey, prot., d'Avenches. Fils de Pierre, médecin, fondateur de la clinique Boismont à Vennes (comm. Lausanne), et de Johanna Maier, de Munich. Neveu d'Henri. Epouse Renée Leuthold, fille de Frédéric. Dès 1936, G. fabrique des aiguilles hypodermiques à Lausanne (P.J. Guisan SA). En 1944, il acquiert en France le procédé d'étirage de tubes en acier inoxydable et fonde Microtube SA. L'entreprise bernoise Wander achète 50% des actions des deux sociétés. G. reste seul actionnaire de Microtube SA en 1950. L'entreprise est reprise, à sa mort, par une hoirie avant d'être rachetée en 1970 par la firme bâloise ARFA. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/030655/2006-07-25/

 

- René Guisan, né le 3.10.1874 à Lausanne et décédé le 31.3.1934 à Lausanne, prot., d'Avenches. Fils de Julien, avocat, député au Grand Conseil vaudois, et de Jeanne d'Albenas. Célibataire. Etudes de théologie à Lausanne (faculté de l'Eglise libre), Berlin, Heidelberg et Paris. Sous-directeur de l'école préparatoire de théologie des Batignolles à Paris (1898-1902), pasteur intérimaire de l'Eglise libre à Moudon (1903-1905), professeur (1905-1908), puis directeur de l'école Vinet à Lausanne (1908-1917). Professeur d'exégèse du Nouveau Testament à la faculté libre de Lausanne dès 1918, puis à celle de l'Eglise nationale à l'université dès 1928. Doyen des deux facultés en 1933. Président de la commission synodale de l'Eglise libre vaudoise (1929-1931). G. joua un rôle considérable dans la formation du corps pastoral romand entre l'époque du libéralisme théologique et celle du néocalvinisme et du barthisme. Source : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/011223/2008-03-13/

Etymologie

Répartition des familles en Suisse (1999)

Armoiries

Famille Guisan

armoiries inconnues

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