Famille Fragnière


Histoire

Famille gruérienne citée à Lessoc dès 1431 , à Vuippens dès 1592, à Gumefens dès 1613 et à Sorens dès 1698. Bourgeoise de Charmey, Fribourg, Gumefens, Lessoc, Middes, Montagny-les-Monts, Sorens et de Vuippens mais aussi de Genève (1938, 1956), de Lausanne (1960) et Les Brenets (1904).

Perret Fragnière, du Praz, donne par son testament du 3 décembre 1605 à l'église Ste-Croix, pour la réparation du grand autel 2 écus bons. Pour une messe annuelle un cens de 3 gros, à la chapelle de Notre-Dame et de St-Michel, fondée dans l'église de Charmey, 2 écus bons " a les debvoir convertir en cense perpétuelle, payable tous les ans au Seigneur chapelain de ceste église ", pour célébrer une messe chaque année.

Le 26 janvier 1606, testament de Francey, fils de feu Rod Fragnière, du Praz et d'Estevenaz. Il lègue à l'église Ste-Croix de Charmey, " pour réparement d'ycelle " 6 écus bons (AEF - RN 3051).

En 1621, André Fragnière, du Praz, lègue aux deux chappelles de Notre-Dame et de St-Michel fondées dans l'église de Charmey deux écus.

L'ancêtre de la branche de Vuippens est Jean de Fragnière, originaire de Lessoc. Ses descendants s'installèrent d'abord à La Praz et au Villard à Vuippens.

François Fragnière, fils de Jean, du Villard s'installa à Gumefens avant 1613.

Jean-Joseph Fragnière, de Gumefens, dit de la Jorettaz, lieutenant de Gumefens, reconnaît des biens vers la chapelle de Beauregard à Sorens le 22 octobre 1671. Son fils, Jean-Joseph Fragnière, devint communier de Sorens en 1698. Il s'installa au lieu-dit " Es Marest (Au Marais) alias en Pallud ".

La famille Fragnière de Sorens et de Gumefens est divisée en deux branches :

- celle dite " Au Craux " (descendance de Claude Fragnière), famille qui habita " Au Craux ", lieu-dit de Sorens.

- celle dite " Aux Jacobi " (descendance de Claude Fragnière, sergent de Sorens), famille qui doit son surnom au fait qu'elle descend de Jacques Fragnière (Jacobi en latin), notaire de Gumefens. Il y a eut un lieu-dit appelé " la Côte à Dzacobi " à Sorens.

Parmi les membres de cette famille, citons :

- Pierre Fragnière, suisse de M. le comte de Clermont à Paris dont le testament fut insinué le 28 août 1762 .

- Jacques Fragnière soldat au Royaume de Naples en 1827 .

- Joseph Fragnière, suisse de Monseigneur l'Archevêque de Toulouse

- Jean-Baptiste Fragnière, vicaire à Glay (Franche-Comté) est reçu communier de Vuippens le 4 décembre 1792

- Gaspard Fragnière qui fut reçu bourgeois au Pasquier le 22 novembre 1716 .

- Jean-François Fragnière, maître-cordonnier à Paris en 1752 .

- Antoine Fragnière, garde suisse dans la compagnie du comte d'Affry (1766)

- Jacques Fragnière, notaire de Gumefens en 1671 .

- le père François Fragnière, de Charmey, né le 12 octobre 1631, entré dans l'ordre des Jésuites le 13 octobre 1650; il est mort en 1712; c'était un prédicateur distingué (Deillon).

La généalogie des Fragnière, de Sorens et de Gumefens a été établie à partir de 1621.

La famille Fragnière est actuellement encore représentée dans le village de Sorens.

La famille Fragnière, de Fribourg-Ville, semblerait originaire de Monoblod en Franche-Comté. Elle fut reçue bourgeoise de Fribourg en 1632.

Un membre de cette famille a été reçu ressortissant de Bâle en 1925 et un autre de Genève en 1940.

Personnalités

 - Louis Fragnière (1840 - 1867), vice-chancelier d'Etat, acquit en 1863, avec d'autres, l'imprimerie du Chroniqueur Suisse, journal politique et littéraire dont il fut le rédacteur jusqu'en 1867. A publié : " Le Radicalisme à l'œuvre dans le canton de Fribourg ".

- Joseph Fragnière (1842 - 1923), frère du précédent. Directeur spirituel au Grand Séminaire et professeur de théologie dogmatique et mystique. Les divers évêques qu'il vit se succéder à Fribourg lui confièrent des charges importantes d'avocat, de juge au sein de l'officialité, de consulteur diocésain. Théologien de valeur, il jouit d'une grande autorité et s'intéressa à toutes les questions scientifiques.

- Laurent Fragnière (1843), frère des précédents. Rédacteur du Chroniqueur Suisse et du Bien Public. En 1887, il devint propriétaire de l'imprimerie Clerc et Fragnière et fonda plus tard, sous la raison sociale Fragnière Frères, une importante maison d'édition, qui publia entre autres les ASHF, FG, AF, Nouvelles Etrennes Fribourgeoises.

- Etienne Fragnière (1848), frère des précédents. Professeur au Gymnase de Fribourg (1872-1882). Occupé à la librairie L. Fragnière, puis à la rédaction du Bien Public, du Messager et des Etrennes Fribourgeoises. Auteur d'une notice sur l'orphelinat de Fribourg.

- Auguste Fragnière (1853-1887), frère des précédents. Ingénieur et architecte. Architecte cantonal, fit en cette qualité plusieurs travaux importants.

 Source : Dictionnaire historique et biographique de la Suisse, 1854, page 159.

Etymologie

La famille tire son nom d'un hameau de la commune de Neirivue appelé " Fragnyères ". Une franyère est une plantation de frênes (d'où l'arbre sur les armoiries).

Ce nom vient du latin " fraxinus " ou " fraxinarios " au pluriel, désignant un endroit planté de frênes appelés autrefois fragno en dialecte fribourgeois. Un franyolè ou franè est un jeune frêne.

Lieux-dits: La Fragnière (Haute-Nendaz), Franière (Rossinière).

Armoiries

" D'argent à un arbre arraché de sinople posé sur une montagne de trois coupeaux du même, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or . "

(AEF - Fichier Armoiries)