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Famille Daflon, de Nova Friburgo (Brésil)

Histoire

Bruno Dafflon (1780-1840), de La Tour de Trême, émigra avec son épouse Françoise Antonin ainsi que leurs enfants, en 1819 vers la colonie suisse de Nova Friburgo (Brésil). Le voyage à bord de l'Urania se termina tragiquement avec la mort prématurée de son épouse et de quatre de ses sept enfants. Il se remaria en 1820 à Nova Friburgo avec Anne-Marie-Cochard dont il eut trois autres enfants. Les Daflon, du Brésil descendent tous de Pierre Dafflon (1809-1903), fils de Bruno.

Pour en savoir davantage sur l'histoire et la généalogie des Daflon du Brésil, lire l'ouvrage de Lécio Ramos "A familia Dafflon no Brasil".


Le grimpeur du Pain de Sucre

Un jeune sportif à la lointaine origine suisse, Flavio Daflon, a fondé une école d’escalade à Rio. Le vertige en pleine ville!

Flavio Daflon à l’entraînement dans son appartement. Rio de Janeiro.


Cela devait être un plein air époustouflant, avec pour cadre une falaise vertigineuse dans le plus beau paysage du monde, le tout se fondant dans le bleu infini de la mer. Seulement voilà. Ce jour-là, Rio de Janeiro s’est réveillée sous une pluie battante, son Pain de Sucre et son Christ du Corcovado disparus dans le brouillard. Or, le Tour du monde n’attend pas. C’est donc à son domicile que nous avons fait la connaissance de Flavio Daflon, 27 ans, qui enseigne l’alpinisme sur les montagnes dominant l’ancienne capitale brésilienne.

L’appartement du jeune sportif, dans un quartier populaire de la zona Norte, est assez grand pour contenir, outre les pièces habituelles, un cabinet pour ses cordes et sa panoplie de montagnard, ainsi qu’un mur de grimpe de sa fabrication, pour les exercices quotidiens. «A mon niveau, je dois faire travailler mes bras tous les jours», explique-t-il. Aussi volubile qu’agile, le voilà qui saute de son écran d’ordinateur à ses albums de photos pour montrer les étapes de son parcours. Ce dont il est le plus fier: le Huayna Potosi, qui domine la capitale bolivienne de La Paz à 6018 mètres, gravi au cours d’un périple de sept mois tout au long de la cordillère des Andes. Fabio Daflon a des origines suisses. L’un de ses ancêtres est de ceux qui fondèrent Nova Friburgo, à trois heures de route de Rio. Son grand-père y vit encore. Lui-même, fils d’un avocat, est né à Rio. Quand les Daflon de Nova Friburgo organisent leur réunion de famille, tous les deux ans, plus de 200 personnes y participent.

Mais la vocation montagnarde de Flavio, qui n’est jamais allé en Europe, n’a rien à voir avec un éventuel atavisme helvétique. Il est le premier grimpeur de sa famille. D’aussi loin qu’il se souvienne, il a aimé la nature et la promenade. Mais il se destinait à l’informatique lorsqu’est survenue la conversion. En 1995, il abandonne l’université et décide de se consacrer à plein temps à son dévorant loisir. Formé par des spécialistes de la génération antérieure, comme Luis Claudio Pita ou Ralf Cortes, il fonde alors la Compania Escalada, une école pour les grimpeurs, débutants comme avancés. Depuis lors, lui et son amie Cintia, une monitrice de mur de grimpe, vivent de ce métier.

Il fait faire à ses élèves les voies qu’il a décrites dans un guide sur le Pain de Sucre, dont le sommet culmine à 400 mètres. Le cursus: huit classes de trois heures. A la sixième déjà, l’on parvient au sommet, par l’une des voies les plus faciles. La face nord du célèbre cône de granit offre pas moins de dix ascensions possibles, auxquelles les conquistadores, qui ont été les premiers à les gravir, ont laissé des noms poétiques. La neuvième s’appelle Rêves et illusions, la dixième Etrange Réalité. La huitième est la plus difficile: il faut deux jours, à cause d’une falaise qui n’a l’air de rien sur les photos mais que l’on ne peut traverser qu’en y posant des pitons.

Flavio emmène aussi ses apprentis sur le Corcovado (700 mètres), la montagne sur laquelle se dresse le Rédempteur veillant sur la ville. Mais il y a encore d’autres sommets, les Deux Frères, ou la spectaculaire Aiguille de Gavea, réservée celle-là aux élèves avancés. «Rio a deux choses uniques, souligne le grimpeur. D’abord, on peut faire de l’alpinisme à peine sorti de la maison, pratiquement en pleine ville. Ensuite, ceux qui le pratiquent peuvent avoir tout à la fois dans leur champ de vision la mer en bas, la forêt tropicale au milieu, la roche au sommet.»

Alpinisme? Flavio Daflon n’aime pas trop ce mot, trop associé à son goût à une région particulière du monde. Il préfère parler d’escalada de rocha. C’est cela que le Brésil peut offrir, et c’est une spécialité en soi. Lui-même pourtant a l’ambition de pouvoir tout faire. Et c’est aussi un généraliste, Alexandre Portela, qui est à ses yeux le meilleur escaladeur du pays aujourd’hui.

L’alpinisme brésilien est né officiellement en 1912, avec l’escalade du Dedos de Deus (le Doigt de Dieu), au-dessus de Teresopolis. Il a ses vedettes, comme Waldemar Niclevicz, qui a conquis le K2. Surtout, il jouit, de même que d’autres sports extrêmes, d’une vogue croissante. Mais pour Flavio, si les élèves sont plus nombreux, les collègues concurrents aussi. Malgré sa jeunesse, le sportif est un peu sur la défensive par rapport aux nouveaux venus, qui, dit-il, se lancent dans l’enseignement sans véritable expérience. Il aura fallu attendre l’an dernier pour voir apparaître une fédération de «montagnisme», censée mettre un peu d’ordre dans la profession.

L’escalade en falaise ou en salle a le plus de succès chez les 15-25 ans. Auprès des jeunes de la classe moyenne et aisée du moins. Luciano, un passionné de cette discipline, vend avec enthousiasme des articles d’alpinisme dans le plus grand des shopping centers de Barra de Tijuca, un quartier où les luxueux centres commerciaux et les riches condominiums à l’américaine poussent comme des champignons. Mais les produits qu’il vend sont de marques italiennes ou françaises. Ils sont chers. Pour la montagne, seuls les souliers sont de production nationale. Chaque fois qu’il le peut, Luciano passe ses week-ends sur les parois d’escalade et les murs de grimpe. Mais son grand rêve est de connaître un jour la vraie altitude, à commener par l’Argentine ou le Chili, les possibilités les plus proches: «Ah, le jour où je pourrai enfin connaître la glace!»

 

 


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mise à jour du 10 janvier 2001

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